Publié le 27 Septembre 2023
Le ministre du Logement, Patrice Vergriete, plaide en faveur de l'extension des aides à la rénovation pour inclure la protection des logements contre les canicules. Actuellement, la réglementation française se focalise sur la rénovation énergétique au détriment peut-être du confort d'été. La canicule tardive en France expose pourtant de nombreux foyers à des températures intérieures insupportables, principalement dues à une mauvaise isolation. Face à cette problématique grandissante, Patrice Vergriete propose d'adapter les dispositifs d'aide à la rénovation pour couvrir également le confort estival. Jusqu'à présent, seules les nouvelles constructions sont soumises à des normes en matière de confort d'été, via la Réglementation Environnementale RE 2020.
En France, le programme MaPrimeRénov' finance uniquement des travaux visant à protéger les logements du froid. Pour remédier à cette lacune, Patrice Vergriete suggère de s'inspirer des pratiques des collectivités d'Outre-Mer, où des travaux spécifiques peuvent être subventionnés. Cette proposition vise à généraliser ces mesures à l'ensemble de la métropole. Les canicules, de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique, justifient amplement cette adaptation des normes de rénovation.
Relancer la construction neuve
La crise persistante dans la construction neuve préoccupe par ailleurs Patrice Vergriete, qui travaille sur un dispositif visant à attirer les investisseurs professionnels dans le secteur locatif pour compenser la suppression de la niche fiscale Pinel et le recentrage du prêt à taux zéro (PTZ). Le ministre estime que les investisseurs particuliers privilégient les avantages fiscaux au détriment de la qualité du logement et de son emplacement. Il considère que favoriser les investisseurs professionnels serait une solution plus durable. Patrice Vergriete annonce également un décret à venir, prévu pour mi-septembre, qui permettra à davantage de communes, notamment touristiques ou en réindustrialisation, de développer des logements intermédiaires aux loyers réglementés, mais plus élevés qu'en HLM.