Publié le 26 Juin 2023

Malgré un contexte économique tendu et une remontée des taux de crédit, l'intérêt des Français pour l'immobilier reste solide. Environ 33 % des Français envisagent d'acheter un bien immobilier dans les 12 prochains mois. "L'immobilier demeure une valeur refuge pour les Français, avec comme objectif principal l'acquisition de leur résidence principale pour se loger, ainsi que l'investissement, en particulier pour la préparation de la retraite. Cependant, après des années marquées par l'engouement pour les résidences secondaires, les Français se recentrent désormais sur leurs priorités", explique le président du réseau L'Adresse. En effet, seuls 16 % des Français souhaitent acquérir une résidence secondaire.

Par ailleurs, l'attrait pour les maisons comme résidence principale a diminué. Cette baisse d'intérêt pour les logements individuels peut être liée à une capacité d'emprunt réduite pour les acquéreurs, ainsi qu'à la hausse des coûts énergétiques et des travaux souvent plus importants dans une maison. En revanche, la part de ceux qui envisagent d'acheter un appartement est passée de 22 à 26 %.

De nouveaux critères de sélection émergent également chez les acheteurs. Depuis la crise de la COVID-19 et les périodes de confinement successives, les attentes en matière d'espace extérieur et de luminosité se sont renforcées. La performance énergétique est à présent un critère déterminant dans le choix d'un logement, tout comme son aspect écologique et responsable. Un mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE) peut constituer un frein à l'achat ou conduire à une négociation à la baisse du prix, pouvant aller jusqu'à 30 % dans certaines régions. Ainsi, 91 % des Français considèrent qu'un bon DPE est un critère important, juste derrière la luminosité. Alors que 83 % des propriétaires estiment que leur logement est bien isolé, ce n'est pas le cas pour 38 % d'entre eux. Environ 29 % des Français ont l'intention de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement au cours des 12 prochains mois, et ce chiffre atteint même 43 % chez les 25-34 ans, dépassant ainsi la proportion de logements énergétiquement inefficaces dans le parc immobilier français et témoignant de la volonté des Français d'avoir des logements performants.