Publié le 23 Mai 2025
Le logement social entre dans une nouvelle phase. L’ADEME publie un guide pour aider les bailleurs à mesurer l’empreinte carbone de leur patrimoine. L’enjeu : passer d’une logique énergétique à une approche carbone. Et pour cela, le DPE devient une ressource incontournable.
Un parc structurant à fort enjeu climatique
Avec plus de 5 millions de logements, le parc social joue un rôle de premier plan dans la transition. Les rénovations déjà engagées ont permis de limiter les passoires thermiques. Mais aujourd’hui, les objectifs changent.
Il faut désormais mesurer et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche passe donc par un Bilan GES solide et cohérent.
Le DPE comme point d’entrée
Le DPE fournit des indicateurs clés. Il donne une estimation des consommations, identifie les énergies utilisées, les systèmes en place et les niveaux d’émissions associés.
Ces données permettent de classer les logements, de nourrir le Plan Stratégique de Patrimoine et de prioriser les actions.
Le DPE n’est plus seulement un document réglementaire : il devient un support de pilotage opérationnel.
Deux générations de DPE, une nécessaire vigilance
Le guide alerte sur la coexistence de deux versions du DPE. Depuis 2021, la méthode a changé. Les résultats obtenus selon l’ancien modèle ne sont plus comparables avec ceux issus du DPE 3 CL 2021.
Avant toute exploitation des données, les bailleurs doivent donc identifier les diagnostics à réactualiser, harmoniser les unités de mesure et éviter toute confusion d’analyse.
Un potentiel de données déjà disponible
Plus de neuf millions de DPE sont aujourd’hui recensés dans la base publique de l’ADEME. Chaque semaine, des milliers s’y ajoutent. Ces données sont libres d’accès. Bien exploitées, elles enrichissent les stratégies de décarbonation à toutes les échelles.
Le DPE, à condition d’être utilisé avec méthode, devient ainsi un véritable outil d’aide à la décision pour les acteurs du logement social.