Publié le 18 Novembre 2024
Un rapport sénatorial récent a mis en lumière une situation préoccupante : la dégradation généralisée des copropriétés en France. Ce phénomène, touchant aussi bien les périphéries des grandes villes que les centres des petites communes, est cependant resté largement ignoré. Avec 44 % des logements français en copropriété et 35 % d'entre eux classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), le problème des "passoires thermiques" est plus que jamais d'actualité.
Des obligations légales négligées
Malgré l'importance cruciale de la rénovation énergétique pour lutter contre la précarité, une étude commandée par PrimesEnergie.fr à l'institut OpinionWay révèle des chiffres alarmants. Plus de la moitié des copropriétés n'ont pas encore élaboré le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT), pourtant obligatoire depuis le 1ᵉʳ janvier 2024. De même, une proportion similaire n'a pas réalisé le DPE collectif requis avant le 1ᵉʳ janvier 2025. De plus, près d'un copropriétaire sur deux déplore le manque d'implication de son syndic dans ces démarches pourtant fondamentales.
Surmonter les obstacles pour une transition réussie
Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.fr, souligne l'urgence de la situation : « Il est impératif d'agir pour améliorer le confort des habitants, réduire la consommation d'énergie et valoriser les biens immobiliers. » Les freins identifiés sont multiples : manque d'information sur les obligations légales, insuffisance d'accompagnement, contraintes financières et complexité administrative des démarches pour obtenir des aides. Pour remédier à cette situation, il est essentiel de renforcer l'information auprès des copropriétaires, de faciliter l'accès aux financements et d'encourager une plus grande implication des syndics. En levant ces obstacles, une dynamique positive peut être initiée, bénéfique pour tous et essentielle à la transition énergétique du pays.